Les filtres organiques (chimiques)
Vous les connaissez aussi sous le nom de « filtres chimiques ». Ces filtres carbonés ont la capacité d’absorber les radiations les plus nocives, qu’ils dispersent ensuite sous forme de chaleur (bien sûr, c’est imperceptible). Leur spectre d’absorption est plus ou moins large : selon leur formule, ils peuvent être efficaces contre les UVA, contre les UVB ou contre ces deux types de rayons UV à la fois.
Exemples de filtres chimiques autorisés en Europe
- Octocrylène (INCI : octocrylene), actif contre les UVB.
- Octisalate (INCI : ethylhexyl salicylate), actif contre les UVB.
- Éthyl-4-aminobenzoate éthoxylé (INCI : PEG-25 PABA), actif contre les UVB.
- Ecamsule (INCI : Terephthalylidene dicamphor sulfonic acid), actif contre les UVA.
- Bisoctrizole (INCI : Methylene bis-benzotriazolyl tetramethylbutylphenol), actif contre les UVA et les UVB.
- Bémotrizinol (INCI : bis-Ethylhexyloxyphenol methoxyphenyl triazine), actif contre les UVA et les UVB.
Leurs avantages
- Ils sont nombreux (une vingtaine), et donc assez répandus et faciles à trouver (notamment en parapharmacie ou dans vos supermarchés).
- Ils sont sensoriels : ils permettent de créer beaucoup de textures différentes (lait, spray, mousse, stick, etc.) et sont agréables à utiliser au quotidien.
- Ils ne laissent pas de traces blanches : ils se fondent à la peau de façon homogène et naturelle, sans créer d’effet masque.
Leurs inconvénients
- Certains sont plus irritants voire allergisants que d’autres, notamment si vous avez une peau sensible ou atopique (ex : avobenzone, Butyl Methoxydibenzoylmethane sur l’INCI).
- Certains sont soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens, comme l’oxybenzone (Benzophenone-3 sur l’INCI).
- Certains peuvent laisser des traces dans le système sanguin. Parmi les filtres au cœur de la polémique, on retrouve l’octinoxate, l’octisalate et l’homosalate.
- Certains seraient nocifs pour la vie marine (impliqués dans le blanchissement des coraux, entre autres).
🛒 Nos soins à filtres organiques
Nous n’en avons pas ! Chez Happy Officine, nous avons fait le choix de ne pas ouvrir nos étagères aux produits solaires qui contiennent des filtres chimiques. Il s’agit essentiellement d’un principe de précaution : à l’heure où plusieurs d’entre eux sont sur la sellette, nous trouvons plus sage et raisonnable de les laisser de côté en attendant que des études viennent confirmer ou infirmer les controverses en circulation. À la place, nous vous proposons des soins à base de filtres minéraux, avec des formules aussi sensorielles qu’élaborées que vous prendrez plaisir à appliquer tous les jours.
Les filtres inorganiques (minéraux)
Vous les connaissez sous le nom de « filtres physiques ». Ce sont en fait des minéraux, des particules photostables qui se déposent sur la peau. Contrairement aux idées reçues, ils ne se contentent pas de former une barrière opaque qui réfléchit les ultraviolets lorsqu’ils « tapent » sur la peau. Tout comme les filtres organiques, ils ont eux aussi la capacité d’absorber puis de dissiper les rayonnements.
Les deux filtres minéraux autorisés en Europe
- Oxyde de zinc (INCI : zinc oxide), actif contre les UVA et les UVB.
- Dioxyde de titane (INCI : titanium dioxide), actif contre les UVA et les UVB.
Leurs avantages
- Ils sont généralement mieux tolérés par les peaux sensibles et réactives, dont celles des enfants (plus fines et délicates que celles des adultes).
- Ils font l’objet de beaucoup moins de controverses que les filtres chimiques.
- Ils offrent un niveau de protection équivalent à celui des filtres UV conventionnels (organiques).
Leurs inconvénients
- Ils laissent parfois des traces blanches sur la peau. La bonne nouvelle, c’est que les formules se sont beaucoup perfectionnées pour offrir des finis presque imperceptibles sur toutes les carnations, qu’elles soient claires ou foncées.
- Ils peuvent contenir des nanoparticules. C’est justement pour limiter cet effet blanchissant que certaines marques emploient des filtres solaires physiques sous une forme nanoparticulaire. Les filtres nano sont toutefois décriés pour leur capacité à passer la barrière cutanée (car leurs molécules sont infiniment plus petites !) En Europe, elles sont interdites dans les produits sprays. Dans les autres, les fabricants ont désormais l’obligation d’indiquer « nano » dans la liste d’ingrédients : elles sont donc faciles à repérer.
- Ils ne seraient pas tout blancs pour les coraux. Même si d’autres études demeurent nécessaires, la limitation de l’impact des solaires sur la vie des fonds marins demeure une problématique commune aux filtres organiques et aux filtres inorganiques.
🛒 Nos soins à filtres minéraux
- Crème solaire quotidienne LE RUB : pensée pour protéger le visage au quotidien, elle est formulée avec de l’oxyde de zinc non nano et enrichie en actifs soin, notamment de l’extrait de raisin fermenté qui soutient la synthèse de vitamine D lors de l’exposition au soleil.
- Crème solaire Clean Freak Solara Suncare : conçue pour le corps, cette crème solaire est formulée à base d’oxyde de zinc non nano (20 %) ainsi que d’huiles, de beurres et d’extraits végétaux anti-peau de croco. Elle est sans parfum et résiste à l’eau pendant 40 minutes.
- Écran solaire teinté Mineral Drops Odacité : cette crème solaire pour le visage contient 12 % d’oxyde de zinc non nano. À mi-chemin entre la protection solaire, le soin de jour et le fond de teint léger, elle est optimisée par des pigments intelligents qui s’adaptent à la couleur de la peau, pour un fini sublimateur naturel et sans traces blanches.
L’indice SPF : contre les UVB
SPF signifie « Sun Protection Factor ». L’indice SPF d’un produit indique sa capacité d’absorption des UVB. Pour rappel, les UVB sont des rayons qui pénètrent peu profondément la peau, mais qui sont responsables des coups de soleil. Ce sont ceux qui « brûlent » les couches supérieures de l’épiderme. Ils sont aussi à l’origine du bronzage (l’activité des UVA sur ce point n’étant pas nulle, mais moindre).
Ce qu’il faut retenir : plus l’indice SPF de votre produit est élevé, plus il bloquera de rayons UVB.
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SPF15 : il absorbe environ 93 % des UVB (et en laisse donc passer 7 %). C’est une protection faible à moyenne. On la recommande plutôt aux peaux noires, qui possèdent déjà un parasol naturel (mélanine) plus performant que celui des peaux blanches contre les rayons UV.
Exemple : le baume à lèvres SPF15 de Solara, à la texture délicieusement nourrissante et confortable. -
SPF30 : il absorbe environ 97 % des UVB (et en laisse donc passer 3 %). C’est une protection haute. Elle peut convenir en application quotidienne en hiver pour les peaux claires ou en été pour les peaux mates
Exemple : la crème solaire Climate Defence SPF30 d’Evolve, formulée avec 99,3 % d’ingrédients d’origine naturelle (dont des cellules souches d’airelle rouge antioxydantes). - SPF50 : il absorbe environ 98 % des UVB (et en laisse donc passer 2 %). C’est une protection haute également. C’est celle que l’on recommande en été aux peaux claires à très claires. Elle est également intéressante pour les peaux médium lorsque le rayonnement solaire est très fort (sur l’eau ou la neige, sous les Tropiques, en altitude, entre 11 heures et 16 heures). Exemple : la base de teint SPF50 d’Indie Lee, qui illumine le teint de subtils reflets dorés avec un fini velouté.
- SPF 50 + : ce sont des produits qui ont un SPF supérieur à 60. C’est une très haute protection pensée essentiellement pour les peaux très blanches ou allergiques au soleil.
L’indice PA : contre les UVA
En ce qui concerne la protection contre les UVA, c’est l’indice PA (Protection Grade) qu’il faut regarder. Les UVA pénètrent plus profondément que les UVB. Ils atteignent le derme, provoquent des mutations dans nos cellules, dégradent nos fibres de collagène et d’élastine. Ce sont eux qui sont responsables du photovieillissement (taches brunes, rides, etc.). Et ils traversent même les fenêtres…
Ce qu’il faut retenir : l’indice PA (de PA+ à PA++++) est encore peu utilisé en Europe. Toutefois, si vous voyez un petit cercle marqué « UVA » sur votre solaire, cela signifie que la protection UVA du produit concerné est égale à minimum 1/3 de celle du SPF. Par exemple, dans le cas d’un solaire à SPF50, cela équivaudrait à une protection UVA de 16.
Notre chouchou : le Mineral Drops SPF 50 de Odacité, qui bénéficie d’un PA++++ objectivé, à savoir la plus forte protection disponible à ce jour contre les UVA.
Les bons gestes pour bien appliquer votre soin solaire
Peu importe que vous optiez pour des filtres chimiques ou des filtres minéraux, un SPF15 ou un SPF50, que vous ayez 20 ans ou 60 ans, que vous vous exposiez peu au soleil ou que vous viviez en Californie. Les recommandations d’utilisation de votre produit solaire sont toujours les mêmes.
- Appliquez votre crème solaire en dernière étape de votre routine de soin, par-dessus votre crème de jour.
- Comptez 2 mg de produit par cm2 de peau : c’est la dose qui est censée assurer le niveau de protection UVA + UVB indiqué sur l’emballage de votre produit. Cela représente environ ¼ de cuillère à café de produit, soit un trait de la longueur de deux doigts pour les textures fluides.
- Réappliquez régulièrement votre solaire : notamment en cas d’exposition prolongée, de baignade, de transpiration ou de rayonnement intense.